À l’échelle du pays, le Québec se démarque en matière d’accessibilité aux études supérieures. Mais pour combien de temps encore ? Premier article d’une série de trois sur l’évolution des droits de scolarité dans la province et ailleurs au pays.
S’il demeure plus intéressant financièrement, pour un Québécois, d’étudier dans une université de la province plutôt qu’en Ontario, c’est de moins en moins le cas, l’écart entre les frais facturés par les établissements situés sur ces deux territoires se resserrant depuis quelques années. Les Québécois, dans ce contexte, seront-ils bientôt plus nombreux à se tourner vers l’Ouest pour poursuivre leurs études supérieures ? Pas nécessairement, répondent des experts.
Depuis l’année scolaire 2019-2020, les droits de scolarité moyens demandés aux étudiants universitaires québécois ont augmenté de 19 % pour atteindre une moyenne de 3027 dollars déboursés cette année pour ceux qui suivent un parcours à temps plein, soit menant à 30 crédits. Lire la suite…
La séance de négociation tenue le 28 novembre a confirmé une orientation qui soulève de vives inquiétudes pour l’avenir des personnes chargées de cours à l’UQO. Alors que notre Syndicat milite depuis sa fondation en 1992 pour une amélioration de la stabilité d’emploi et pour une reconnaissance accrue du travail pédagogique, la partie patronale a présenté un ensemble de demandes qui pointent plutôt vers un accroissement de l’arbitraire et de la précarité.
Des demandes radicales de l’Employeur
Parmi les propositions mises sur la table, l’UQO souhaite d’abord hausser la clause réserve de 6,5 % à 12 %. Une telle modification aurait pour effet de soustraire un nombre beaucoup plus important de cours à l’attribution régulière fragilisant la prévisibilité des chargées et chargés de cours quant à leurs charges. En élargissant cet espace discrétionnaire, l’Employeur se donnerait davantage de latitude pour contourner les mécanismes d’attribution établi au détriment de l’équité et de la transparence. Certaines directions de départements pourraient utiliser cette clause pour écarter des personnes chargées de cours qu’elles n’apprécient pas.
L’Université propose également de réduire de neuf à huit le nombre maximal de cours qu’une personne chargée de cours peut enseigner annuellement. Cette mesure vise surtout les personnes chargées de cours en situation de simple emploi et qui vivent de leurs charges de cours. Les personnes visées par cette mesure sont donc les personnes précaires. L’UQO souhaite ainsi diminuer leurs revenus annuels.
Une autre demande touche directement au lien d’emploi. L’UQO souhaite en effet qu’il passe de trois ans à deux ans, ce qui signifierait que de nombreuses personnes pourraient perdre leur lien d’emploi plus rapidement. Ainsi, si une personne n’enseignait pas pendant deux ans, elle sortirait des listes d’ancienneté et perdrait tous ses points de priorité.
À cela s’ajoute la volonté de ne libérer le comité de négociation que pour les deux premiers trimestres du processus, une mesure qui limiterait la capacité du SCCC-UQO à exercer pleinement son rôle de représentation tout au long des pourparlers. En d’autres termes, l’UQO souhaite diminuer le rapport de force des personnes chargées de cours pendant la négociation!
La réponse du Syndicat
Devant ces demandes, l’Assemblée générale n’est pas restée silencieuse. Les membres ont exprimé leur préoccupation et ont réaffirmé l’importance de défendre des conditions de travail qui favorisent l’engagement, la qualité de l’enseignement et la stabilité professionnelle. Pour appuyer cette orientation, l’Assemblée a mandaté le Comité exécutif afin qu’il puisse utiliser jusqu’à 40 000 $ supplémentaires provenant du fonds de grève dans le budget 2026. Ce geste sans précédent, rendu possible avec l’adoption des Statuts et règlements du Fonds d’appui à la négociation et à la mobilisation du SCCC-UQO en février 2024, traduit clairement la volonté des membres de soutenir la mobilisation et de se donner les moyens nécessaires pour répondre aux orientations patronales. Ces montants s’ajoutent aux montants déjà adoptés en 2025 en communication et en mobilisation, au Fonds de défense professionnel de la CSN et aux montants d’appuis à la négociation de la FNEEQ-CSN. Bref, le Comité de mobilisation du SCCC-UQO disposera de tous les moyens nécessaires pour contrer les visées de l’Employeur!
Nous poursuivrons, dans les prochaines semaines, un travail rigoureux de négociation et de communication avec les membres. Malgré les propositions qui nous sont actuellement soumises, nous demeurons déterminés à défendre une vision de l’UQO qui repose sur la reconnaissance du travail enseignant, la transparence dans les décisions et la stabilité d’emploi. Plus que jamais, il importe de rappeler que la mission universitaire ne peut s’accomplir pleinement que si les personnes chargées de cours disposent de conditions leur permettant de contribuer avec sérénité, constance et expertise.
À la prochaine séance, soit le vendredi 19 décembre prochain, nous commencerons la négociation proprement dite avec les demandes qu’on a qualifiées de vertes tant du côté de l’Employeur que du Syndicat. Nous prétendons de part et d’autre que la négociation pour ces clauses sera facile. Ce sera notre dernière rencontre de l’automne 2025. Nous avons déjà planifié neuf (9) demi-journées cet hiver et prévoyons d’en ajouter dès la première séance de l’hiver qui se fera le vendredi 23 janvier 2026.
Je suis chargé de cours à l’UQO depuis 2009, j’ai reçu mon diplôme de doctorat en Sciences et technologies de l’information de l’UQO en 2017 et j’ai déjà pratiqué l’enseignement dans deux universités à Gatineau et Ottawa.
Après une longue expérience en rôle de délégué au conseil du module de l’informatique, et après une expérience en plusieurs comités de programmes à l’UQO, j’ai pu tisser des relations de respect mutuel avec l’ensemble des membres du corps professoral de notre département, et j’ai pu cumuler de bonnes connaissances sur l’historique des enjeux principaux aux modules d’informatique et d’ingénierie.
Ainsi, je me sens vivement intéressé à investir mon expérience académique intense pour contribuer activement à l’implication des chargées et chargés de cours dans les activités de nature académiques et organisationnelles à l’UQO visant à défendre nos droits et intérêts comme chargées et chargés de cours. J’ai joué ce rôle avec confiance et efficacité car je me basais toujours sur l’indéniable importance de nos contributions et accomplissements dans un enseignement de qualité à l’UQO. Sur cette même ligné, et en profitant de mon expérience dans les sciences et technologies du Web, je m’intéresse au rôle de représentant au comité d’orientation académique du site Web,
Bonjour chers collègues de St-Jérôme, Montréal et Gatineau. Merci à toutes et à tous de vous impliquer dans l’action syndicale du SCCC-UQO!
Je suis chargé de cours à l’UQO au Département des sciences administratives depuis plus de 20 ans, principalement dans le domaine du marketing et de commerce international.
J’ai le plaisir de vous proposer ma candidature pour le comité de discipline.
J’ai déjà été membre de ce comité dans le passé pendant plusieurs années et j’ai beaucoup apprécié l’expérience.
Au niveau de mon implication syndicale, je suis actuellement membre des comités suivants :
Comité des Études
Comité de mobilisation
Représentant au module des Sciences administratives
Représentant au département des Sciences administratives
Mon expérience syndicale passée
Comité exécutif, secrétaire général
Comité de négociations
Comité universitaire d’intégration pédagogique
Comité d’orientation académique du site Web
Comité de discipline
Comité de surveillance des finances
Comité sur l’intégrité dans les études et la prévention du plagiat
Étant retraité de mon emploi principal j’ai aussi la disponibilité requise pour assister aux réunions qui se tiennent habituellement pendant les heures de travail.
Au Québec, nous aimons dire que notre avenir passe par le savoir. Nous croyons en une université ouverte, dynamique, capable de répondre aux défis sociaux, économiques et environnementaux qui façonnent notre époque. Pourtant, un paradoxe persiste : alors que les chargés de cours représentent la majorité du personnel enseignant universitaire – près de 15 000 personnes –, leur contribution à la recherche demeure largement sous-exploitée. Ce gaspillage de talents n’est pas seulement injuste : il prive notre société d’un formidable levier d’innovation.
Ces enseignants contractuels ne sont pas de simples « remplaçants ». Elles et ils sont hautement qualifiés : entre 20 % et 33 % détiennent un doctorat, plusieurs ont complété un postdoctorat, et bon nombre consacrent leurs carrières à l’université. Leur expertise, souvent nourrie par une double expérience – académique et professionnelle – constitue un atout unique pour rapprocher la recherche des réalités sociales et économiques du Québec. Lire la lettre ouverte cosignée par Marie-Josée Bourget…
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