Au Québec, nous aimons dire que notre avenir passe par le savoir. Nous croyons en une université ouverte, dynamique, capable de répondre aux défis sociaux, économiques et environnementaux qui façonnent notre époque. Pourtant, un paradoxe persiste : alors que les chargés de cours représentent la majorité du personnel enseignant universitaire – près de 15 000 personnes –, leur contribution à la recherche demeure largement sous-exploitée. Ce gaspillage de talents n’est pas seulement injuste : il prive notre société d’un formidable levier d’innovation.
Ces enseignants contractuels ne sont pas de simples « remplaçants ». Elles et ils sont hautement qualifiés : entre 20 % et 33 % détiennent un doctorat, plusieurs ont complété un postdoctorat, et bon nombre consacrent leurs carrières à l’université. Leur expertise, souvent nourrie par une double expérience – académique et professionnelle – constitue un atout unique pour rapprocher la recherche des réalités sociales et économiques du Québec. Lire la lettre ouverte cosignée par Marie-Josée Bourget…