819 773-1692 accueil@sccc-uqo.ca

Le 21 mars 2025, le Conseil syndical du SCCC-UQO a adopté à l’unanimité une résolution dénonçant les changements imposés par l’Université du Québec en Outaouais à la Politique de valorisation, d’appréciation, d’évaluation et d’amélioration de la qualité de l’enseignement, entrée en vigueur en décembre 2024. Cette résolution rappelait que ces modifications, touchant directement les conditions de travail des chargées et chargés de cours, avaient été faites sans négociation en rendant l’évaluation obligatoire et en introduisant des critères pouvant mener à ce qu’une appréciation soit jugée insatisfaisante dès qu’elle tombe sous le seuil de 4/6.

Or, nous venons d’apprendre que l’Université du Québec en Outaouais a modifié, de façon unilatérale, le questionnaire d’appréciation des enseignements utilisé auprès des étudiantes et étudiants à l’été 2025. Aucune entente n’a eu lieu avec le Comité exécutif du SCCC-UQO. 

Ces agissements surviennent donc après l’imposition d’une nouvelle politique sur les évaluations. Ils s’inscrivent donc dans une tendance inquiétante où l’administration choisit d’agir avec force, bien que ces changements soient au cœur des conditions de travail.

Des conséquences lourdes pour les chargées et chargés de cours

Ces questionnaires ne sont pas de simples outils pédagogiques. Ils servent à évaluer le travail des personnes chargées de cours et peuvent avoir des répercussions directes sur leur carrière. Lorsqu’une appréciation est jugée insatisfaisante, une personne peut perdre ses EQE et, par conséquent, subir des sanctions pouvant aller jusqu’à la perte de cours.

Modifier les questions sans concertation, c’est donc imposer de nouvelles règles du jeu qui touchent directement la sécurité professionnelle et la reconnaissance du travail des chargées et chargés de cours.

Un appel à la transparence et à la négociation

Le SCCC-UQO réitère sa demande que tout changement aux politiques ou aux outils d’évaluation fasse l’objet d’un dialogue réel avec les syndicats. Nous réclamons le respect de nos droits collectifs et individuels ainsi qu’un retour à des pratiques transparentes et démocratiques.

Nous refusons que l’appréciation des enseignements devienne un outil de sanction plutôt qu’un instrument de développement pédagogique.