
C’est devenu une habitude. Chaque année, au début du trimestre d’automne, la direction de l’UQO annonce de nouvelles directives qui choquent le corps enseignant. Souvenez-vous! À l’automne 2024, l’UQO annonçait l’interdiction des examens en classe pour les cours à distance. De plus, elle déclarait la fin des certificats médicaux sans pour autant créer un registre centralisé des absences et sans contrôle.
Cette année, l’UQO « innove » encore avec une mesure incohérente et complètement déconnectée de la réalité. En effet, le 25 août 2025, le Vice-rectorat à l’enseignement et à la réussite a imposé une directive qui oblige le personnel enseignant à permettre aux étudiantes et aux étudiants d’entrer et de sortir des cours en tout temps, y compris lors des examens. Derrière un discours qui invoque la flexibilité et l’adaptation aux réalités étudiantes, cette mesure soulève de graves inquiétudes pour l’ensemble du corps enseignant.
En ouvrant la porte à des allées et venues libres pendant les évaluations, l’UQO met en péril l’intégrité académique. Comment garantir l’équité lorsque certaines et certains peuvent quitter la salle en pleine épreuve avec un accès potentiel à leurs notes, à leurs téléphones ou à toute autre ressource externe? Avec cette décision, la direction de l’UQO fragilise directement la crédibilité des diplômes qu’elle délivre. Il semble que la direction de l’UQO ait trois ans de retard sur la technologie et soit complètement déconnectée de la pédagogie universitaire.
Cette directive constitue également une atteinte à l’autonomie professionnelle du corps enseignant. Le jugement pédagogique, la gestion des retards, des absences et des comportements en classe font partie intégrante de la responsabilité des personnes qui enseignent. En imposant des règles uniformes, l’administration retire leur capacité de créer un cadre d’apprentissage adapté, respectueux de la dynamique de groupe et favorable à la réussite.
Ce qui ajoute à l’indignation, c’est le caractère unilatéral de cette décision. Aucune consultation, aucun dialogue, aucune reconnaissance de l’expertise de celles et ceux qui, chaque jour, assurent la qualité de l’enseignement à l’UQO. Le choix de procéder de cette manière témoigne d’un manque flagrant de respect envers le personnel enseignant et envoie un signal inquiétant sur la gouvernance universitaire.
Le SCCC-UQO demande le retrait immédiat de cette directive et appelle l’administration à engager une véritable discussion avec la communauté enseignante. La réussite des études repose sur un enseignement de qualité, mais aussi sur l’intégrité académique et sur l’autonomie professionnelle de celles et ceux qui ont la responsabilité de transmettre le savoir. Ces principes ne peuvent être sacrifiés au nom d’une vision administrative déconnectée de la réalité des classes.
Enfin, soulignons que cette tendance autoritaire de l’UQO n’annonce rien de bon pour la prochaine négociation de convention collective!
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