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C’est avec soulagement que le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université du Québec en Outaouais (SCCC-UQO) a pris connaissance des amendements apportés au Projet de loi 32. Ainsi, dans sa version améliorée, la définition de la liberté académique se rapproche davantage de celle de l’UNESCO qui fait consensus. Par ailleurs, l’ingérence du ministère sur ces questions est davantage balisée. Pour ces raisons, le SCCC-UQO considère que la loi adoptée par l’Assemblée nationale est une amélioration car elle offre des outils pour prévenir et combattre les attaques à la liberté académique. Les chargées et chargés de cours sont désormais mieux protégés qu’ils ne l’étaient auparavant.

Le SCCC-UQO considère toutefois que la loi ne va pas assez loin sur trois aspects. En premier lieu, nous considérons que le devoir de loyauté envers l’Employeur devrait être encadré. Nous considérons que le corps enseignant a plutôt un devoir de loyauté envers la collectivité. Il peut (et doit) critiquer l’institution lorsque nécessaire. En second lieu, nous croyons que l’Université devrait prendre fait et cause pour son personnel enseignant lorsqu’il est attaqué. Ce n’est pas tout de garantir la liberté; il faut offrir protection et assistance en cas d’atteinte à la liberté académique. Enfin, aucune mention n’est faite sur la précarité des personnes chargées de cours. Il faut absolument éliminer toutes les sanctions indirectes possibles afin de garantir une liberté académique substantielle.

Le SCCC-UQO compte participer activement à l’adoption d’une Politique institutionnelle sur la liberté académique à l’UQO. La peur et l’autocensure doivent cesser immédiatement!