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L’annonce faite par la pharmaceutique Pfizer d’un vaccin efficace à 90 % est une excellente nouvelle. Elle peut nous permettre de rêver à une fin de la pandémie qui a modifié nos habitudes. Toutefois, les tests doivent se poursuivre et la capacité de production reste limitée. Il faut également mentionner qu’une campagne de vaccination s’étendant à l’ensemble de la population est susceptible de prendre plusieurs mois.

Malheureusement, les personnes qui attendaient avec impatience le retour en salles de classe devront fort probablement patienter. Il serait improbable que les cours reprennent normalement au printemps 2021, à l’automne 2021 ou même, à l’hiver 2022. D’ailleurs, la vie d’après la COVID-19 ne sera certainement pas la même que celle d’avant.

L’enjeu de la vaccination

Le gouvernement du Canada a réservé, à grands frais, des doses de vaccin. Toutefois, ces doses ne sont pas suffisantes pour vacciner l’ensemble de la population. Un débat aura probablement lieu à savoir quels groupes de la population seront priorisés. Les travailleuses et travailleurs du système de santé seront certainement les premiers vaccinés. Nous pouvons imaginer que d’autres secteurs jugés essentiels, incluant l’enseignement supérieur, pourraient être priorisés.

Des débats éthiques et juridiques pourraient aussi avoir lieu, notamment sur un « passeport vaccinal ». Une université pourrait-elle, par exemple, exiger que les membres du corps enseignant donnant des cours en présentiel soient vaccinés? Si le sujet était sur la table, nous aurions l’appui de notre fédération syndicale afin d’obtenir des avis juridiques.

L’enjeu de la qualité de l’enseignement

L’Université a décidé de proposer un enseignement en mode non présentiel aux trimestres d’été 2020, d’automne 2020 et d’hiver 2021. Rappelons que ce mode d’enseignement ne constitue pas de la formation à distance. C’est plutôt un compromis afin de permettre aux étudiantes et aux étudiants de recevoir la matière et d’être évalués. Ce mode ne vise en rien l’excellence en pédagogie.

Le Syndicat considère que si nous visons une amélioration de la qualité pédagogique, le gouvernement du Québec devra injecter de l’argent neuf, et cet argent devra être redistribué aux ressources enseignantes. Si rien n’est fait, il existe un risque qu’une génération complète d’étudiantes et d’étudiants soit sacrifiée. Le taux de décrochage en témoigne!