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Gatineau, le 28 aout 2020

À l’intention des membres du Conseil d’administration de l’Université du Québec en Outaouais

Déclaration commune des représentantes et représentants de l’Association générale étudiante, du Syndicat des chargées et chargés de cours et du Syndicat des professeures et professeurs de l’UQO concernant les conditions d’enseignement et d’apprentissage pour le trimestre d’automne 2020

Nous représentons les actrices et acteurs de la mission « enseignement » de notre université. Dans la foulée du trimestre d’été 2020, nous avons constaté la complexité et l’ampleur des défis que comportent l’enseignement et l’apprentissage dans le format non-présentiel. Ayant pris la pleine mesure de ce que le format en non-présentiel peut entraîner comme effets sur la qualité de l’enseignement, de l’encadrement, de l’apprentissage et du développement de compétences, nous concluons qu’il est irréaliste et probablement très dommageable d’offrir un enseignement en format non-présentiel (partiellement ou totalement) si les groupes-cours sont constitués de plus de 55 étudiantes et étudiants au premier cycle et de plus de 20 étudiantes et étudiants au deuxième cycle au trimestre d’automne 2020.

Nos constats et notre évaluation sont soutenus par les expériences vécues par nos collègues des autres universités québécoises et par les résultats de recherches scientifiques récentes réalisées à ce sujet.

Nous soulignons que la taille des groupes-cours en format non-présentiel a été limitée à 45 personnes pour le trimestre d’été 2020. Cette décision reposait sur la volonté de tous les membres de la communauté d’assurer la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage, et conséquemment, la réussite et la persévérance des étudiantes et étudiants. En dépit de la limite de 45 personnes par groupe-cours, nous avons constaté que l’enseignement et l’apprentissage étaient hypothéqués par les complexités technologiques, la multiplication importante des communications, les besoins accrus d’encadrement et de soutien aux étudiantes et aux étudiants, la difficile gestion des interactions pédagogiques et des évaluations, etc.

Les étudiantes et étudiants n’ont pas été formés pour apprendre et étudier en non-présentiel, les ressources enseignantes – dont la grande majorité vivra l’expérience pour la première fois cet automne 2020 – lorsqu’elles ont été formées, l’ont été dans l’urgence pour enseigner dans ce format et dont gérer à la fois une autoformation aux divers outils, des pratiques et conditions d’enseignement inédites, les défis posés aux étudiantes et aux étudiants dans le cadre d’un trimestre marqué par le chaos de la pandémie.

C’est pourquoi nous demandons aux membres du conseil d’administration de l’UQO d’allouer une marge de manœuvre budgétaire permettant de plafonner la taille des groupes-cours en non‑présentiel (partiellement ou totalement) à 55 étudiantes et étudiants au premier cycle et à 20 étudiantes et étudiants au deuxième cycle pour le trimestre d’automne 2020.

La réalisation de notre mission d’enseignement, la réussite et la persévérance des étudiantes et étudiants en dépendent. Plus globalement, c’est la réputation de notre université qui est en jeu.

Cordialement,

Christian Lacelle, Conseiller aux affaires financières AGE-UQO

Marie-Josée Bourget, Présidente, Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQO

Stéphanie Demers, Présidente, Syndicat des professeures et professeurs de l’UQO