fbpx
819 773-1692 accueil@sccc-uqo.ca

C’était en avril 2012. En plein coeur du «printemps érable» au Québec.

À l’instar de milliers d’autres étudiants en province, des dizaines, voire même des centaines d’étudiants de l’Université du Québec en Outaouais (UQO) manifestaient près de leur campus du secteur Hull contre la hausse des droits de scolarité.

La Police de Gatineau et son escouade anti-émeute y étaient, assistées par des agents de la Sûreté du Québec. La situation était tendue et risquait d’éclater à tout moment.

Le Droit avait ses journalistes sur place pour rapporter les faits, les vrais. Moi j’y étais comme chroniqueur, à la recherche d’un angle original, d’un autre point de vue pour notre édition du lendemain.

Mais ces séries de grèves et de manifestations étudiantes avaient débuté en février et étaient devenues une véritable crise sociale au Québec. Et «chroniquement parlant», pas mal tout avait été dit et écrit sur le sujet. Difficile de trouver un nouvel angle quand un événement fait les manchettes de tous les journaux et de tous les bulletins de nouvelles depuis des mois. (Allô coronavirus).

Puis j’ai remarqué ce matin-là que beaucoup de manifestants portaient un couvre-visage. Un masque. Et en 2012, huit ans avant une pandémie qui allait changer toutes les règles du jeu, porter un couvre-visage était jugé louche comme geste. Comme si on avait quelque chose à cacher. Comme si on s’apprêtait à commettre un crime et qu’on ne voulait pas être reconnu. Lire la suite…