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Qu’est-ce qui pousse la toute puissante E.B. Eddy à plier devant les demandes de ses jeunes allumettières en 1919 ? « Peut-être une question d’image, mais probablement aussi la volonté de l’entreprise d’éviter la confrontation », explique Kathleen Durocher, étudiante au doctorat en histoire à l’Université d’Ottawa.

Le contexte de 1919 est particulier. La Première Guerre mondiale vient de se terminer. La classe ouvrière retrouve le droit qui lui avait été retiré de recourir à la grève. Les syndicats ne s’en privent pas.

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Le printemps 1919 est marqué par la grève générale de Winnipeg, la plus importante dans l’histoire du pays. Plus de 30 000 ouvriers cessent de travailler. Usines, ateliers, transport en commun et services municipaux sont complètement paralysés. Le conflit de travail entraîne des arrestations, des blessés et même la mort de deux manifestants. Cet événement galvanise toute la classe ouvrière au Canada et Hull ne fait pas exception.

« Les syndicats catholiques ouvriers qu’on avait ici n’étaient pas dans cette mouvance, ils préféraient négocier plutôt que de déclencher des grèves, mais la compagnie, en 1919, est un peu plus nerveuse, explique Mme Durocher. Je crois que la compagnie a senti que ce n’était pas le moment de mettre le feu aux poudres. » Lire la suite