Le 22 octobre 2019, on apprenait que la nouvelle bibliothèque du Plateau à Gatineau allait porter le nom de Donalda Charron, première femme québécoise à être à la tête d’un syndicat. C’est à la suite d’une consultation publique que son nom a été choisi. La Ville voulait que cette bibliothèque porte le nom d’une femme, car on le sait, en toponymie, la place des femmes est négligée.
Pour les hommes, même si certains sont célèbres pour les mauvaises actions qu’ils ont posées, il n’y a aucun problème de reconnaissance. Le propriétaire de l’usine des allumettes a une rue en son honneur depuis très longtemps. S’assurer que les allumettières (surnom donné aux employées de son usine) travaillent dans un milieu sain et exempt de violences sexuelles ne faisait pas partie de ses priorités. La Ville de Gatineau a tout même donné une certaine reconnaissance à ces femmes en attribuant leur surnom au boulevard qui traverse les secteurs Aylmer et Hull.
En janvier 2017, les membres du Comité de la condition féminine du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université du Québec en Outaouais (SCCC-UQO) proposaient le nom de madame Charron pour le parc maintenant appelé parc Central dans le même quartier que la bibliothèque. Elles disent : « Enfin, la bibliothèque aura le nom de cette syndicaliste! » Quand l’UQO suivra-t-elle le chemin de la Ville en honorant cette femme pionnière au Québec qui a même mené un syndicat à la grève pour dénoncer des conditions de travail inacceptables?
À l’UQO, les femmes prennent leurs places. Presque tous les syndicats de l’ISUQO (Intersyndicale de l’UQO) comptent des femmes à la présidence. Pourquoi ne pas alors honorer une syndicaliste? Signez la pétition pour que l’UQO agisse!
Marie-Josée Bourget
Membre du Comité de la condition féminine
Présidente du SCCC-UQO
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