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En ce 26 août 2022, le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université du Québec en Outaouais (SCCC-UQO) fête ses 30 ans. Beaucoup de chemin a été parcouru depuis ses débuts. Une rémunération inégale, une embauche arbitraire, des charges de cours attribuées différemment selon les départements, les personnes chargées de cours ont vu leurs conditions de travail améliorées dès la première Convention collective.

Photographie du 25e anniversaire du SCCC-UQO. Le trentième anniversaire sera célébré prochainement.

La grande partie des sept négociations a été longue et ardue. Le sens combatif des membres du SCCC-UQO a permis les nombreuses améliorations dans l’exercice de leurs fonctions. La grève de 2004 a été un bel exemple de solidarité et a assuré, entre autres, une rémunération plus équitable. La reconnaissance passe par le salaire, rappelons-le!

Considérées comme un mal nécessaire, les personnes chargées de cours permettent aux universités de gérer la fluctuation des inscriptions.  Ces personnes sont souvent considérées comme jetables. La situation de 2014 où le Département des sciences de l’éducation avait décidé de déqualifier les membres qui n’avaient pas enseigné dans les écoles dans les cinq dernières années, alors que peu de professeures et professeurs en avaient appuie notre propos. Le SCCC-UQO a dû livrer une bataille médiatique pour que ses membres ne perdent pas leurs droits. L’UQO délivre-t-elle des diplômes avec une date de péremption? C’est pourtant le message qu’elle passe quand elle déqualifie ainsi les personnes chargées de cours. 

Ainsi, bien que les superviseures et les superviseurs de stage constituent une infime partie de nos membres, leur cause est portée par l’ensemble des personnes chargées de cours. C’est un bon exemple de la solidarité qui est le fondement de notre syndicat.

Même si les personnes chargées de cours enseignent près de 70 % des cours de 1er cycle, 30 % des cours de 2e cycle et 10 % des cours de 3e cycle, elles ne peuvent être pleinement intégrées aux assemblées départementales. La liberté académique est fragile, et les membres qui font de plus en plus de recherche ont de la difficulté à la faire reconnaître. Pourtant, aucune incidence monétaire n’y est rattachée.

À l’UQO, la pandémie a démontré que les contractuelles et contractuels pouvaient travailler avec professionnalisme et sous pression. Aucun ajustement monétaire n’a été apporté pour tout le travail supplémentaire effectué. Les tarifs pour le déplacement et l’hôtel n’ont pas été ajustés malgré leur hausse importante. Qui effectuent le plus de déplacements pour l’UQO? Les personnes chargées de cours qui peinent à être reconnues. De façon déguisée, l’UQO diminue de cette manière leur rémunération.

Pour cette huitième négociation, nous pouvons prévoir que l’UQO jouera dur. D’autres universités comme l’UQAM ont attendu que les syndicats soient sur le point d’exercer leur mandat de grève avant de signer une entente. Le SCCC-UQO devra démontrer sa solidarité comme il le fait si bien depuis 30 ans. Le message est clair : l’UQO se doit d’agir avec bienveillance auprès des personnes chargées de cours.

Cette année 2022-2023 amènera le SCCC-UQO à célébrer et à s’unir pour mieux se défendre! Consultez vos courriels régulièrement pour vous impliquer dans les diverses activités syndicales et suivre les négociations.

Solidairement,

Marie-Josée Bourget
Présidente