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Le début de l’année 2022 est difficile pour les personnes chargées de cours. Autant le ministère de l’Enseignement supérieur que la direction de l’UQO ont tardé avant de communiquer avec la communauté universitaire. Le 13 janvier, l’Université a annoncé que le retour en classe se ferait le 31 janvier. C’est ainsi que le Syndicat souhaite connaître rapidement l’opinion de ses membres. Le Syndicat veut surtout obtenir un mandat clair afin de défendre les intérêts des chargées et chargés de cours de l’UQO. Voici quelques aspects que nous souhaitons aborder pendant cette Assemblée générale.

Une surcharge de travail

La direction de l’université a demandé, à la dernière minute, d’ajouter un plan de contingence aux plans de cours. Cette nouvelle tâche a parfois été demandée après que les plans de cours aient été soumis aux départements. Plusieurs collègues ont aussi adapté leur plan de cours afin de pouvoir basculer plus facilement d’un mode à l’autre. La plateforme Moodle a aussi dû être adaptée pour faire face à la situation. Ces adaptations, en plus d’être anxiogènes, sont aussi extrêmement chronophages.

La bienveillance, c’est aussi la reconnaissance de la surcharge de travail. Mentionnons que certaines universités l’ont compris. Par exemple, à l’Université Laval, la première semaine d’enseignement de janvier était facultative. À l’UQO, on attend toujours un geste de la direction en ce sens. L’Université a déjà offert, à juste titre, des journées de ressourcement chômées à son personnel administratif. Elle ignore toujours son personnel enseignant!

La sécurité du personnel enseignant

Dans un contexte où les salles de cinéma, les salles de théâtre et les salles à manger des restaurants sont fermées, il est difficile de concevoir que les salles de classe puissent être ouvertes à pleine capacité. Ces lieux demandaient le passeport vaccinal à toutes et à tous avec distanciation. Aucune n’est actuellement prévue dans les milieux universitaires qui ont 90 % et non 100 % de personnes vaccinées. En quoi le virus est-il moins dangereux à l’université que dans ces autres lieux? Une chose est certaine, le diplôme ne prémunit pas contre la COVID-19!

L’Université devrait-elle installer des plexiglas dans toutes les salles de classe? Devrait-elle distribuer des tests antigéniques et des masques N95 à tous les membres de la communauté universitaire? Devrait-elle imposer une distanciation de 2 m entre chaque personne dans la salle de cours? Le Syndicat aimerait connaître l’opinion de ses membres.

Vous avez dit service essentiel?

Depuis le début de la pandémie, le gouvernement du Québec a classé l’enseignement supérieur comme un service essentiel afin de justifier que les mesures de distanciation ne s’appliquent pas à ce secteur d’activités. Le Syndicat considère que l’enseignement supérieur est un service public primordial pour notre société. Toutefois, la Loi sur les services essentiels ne s’est jamais appliquée à notre corps de métier.

Oui, nous devons assurer une continuité du service public. Cependant, cette continuité ne devrait pas se faire au détriment de la santé et de la sécurité de la communauté universitaire.

Et la santé publique?

Au moment où les centres hospitaliers font du délestage et que le ministère de l’Éducation appelle les parents pour remplacer (bénévolement) les enseignantes et les enseignants malades, nous pouvons nous questionner sur l’opportunité de revenir en classe dès janvier. Plusieurs de nos collègues, notamment en sciences infirmières, en psychologie, en psychoéducation, en science de l’éducation et en travail social, sont actuellement sur le front de la lutte contre la COVID-19. Quels efforts collectifs devraient être faits pour les appuyer et les protéger?

Le Syndicat a toujours affirmé que la mission de l’Université du Québec en Outaouais devait être avant tout un enseignement en salle de classe. C’est la proximité avec notre milieu qui distingue l’UQO d’autres universités. Bien qu’il y ait de la place pour une formation à distance de qualité, nous devons protéger ce qui fait notre force. Force est de constater que la cinquième vague nous bouscule dans nos convictions!

Les membres du Comité exécutif sollicitent toutes les personnes chargées de cours de venir nombreuses à l’Assemblée générale de lundi!