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(Montréal) Une lettre signée par 579 professeurs de cégep et d’université dénonce le traitement infligé à l’une de leurs collègues, Verushka Lieutenant-Duval, qui a été suspendue de son poste par l’Université d’Ottawa pour avoir prononcé le mot commençant par N dans un cours, même sans intention malicieuse.

La professeure Lieutenant-Duval a été réintégrée dans ses fonctions vendredi dernier, mais dans leur lettre transmise au journal Le Devoir, les nombreux signataires affirment qu’elle a été victime d’un grave précédent qui attaque de front la liberté d’enseignement.

La lettre soutient que l’Université d’Ottawa se trompe de cible. Ses auteurs écrivent qu’on ne s’attaque pas au problème du racisme en punissant et en interdisant l’enseignement des mots, des œuvres et des auteurs qui, au contraire, le révèlent et le combattent explicitement. Le contexte social et le clientélisme ne peuvent prévaloir sur la connaissance et sa diffusion, affirment-ils.

Lundi, le recteur de l’Université d’Ottawa, Jacques Frémont, a expliqué la professeure, qui fait partie du groupe majoritaire, a commis un impair envers une minorité en mentionnant le mot honni. Il a dit que les membres des groupes dominants n’ont tout simplement pas la légitimité pour décider ce qui constitue une micro-agression. Lire la suite…