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Vous a-t-on déjà dit quelque chose de ce style?

  • « Ce serait une belle expérience à ajouter à votre CV. »
  • « La critique de livres est une bonne façon de faire paraître des publications. »
  • « Je sais que le contrat n’est que pour un an, mais qui sait? Peut-être qu’il se transformera en poste permanent! »

Voyez-vous où je veux en venir? Étant donné les réalités du marché du travail dans le milieu universitaire actuel, la plupart des diplômés qui occupent des emplois précaires seraient prêts à faire n’importe quoi pour avoir du travail. Les étudiants aux cycles supérieurs sont censés se concentrer sur leurs thèses ou leurs mémoires, mais ils sont souvent encouragés à faire du travail universitaire gratuitement ou pour un salaire dérisoire, sous prétexte qu’il s’agit d’une « occasion » à ne pas manquer.

Par exemple, on nous dit qu’écrire des critiques de livres est une excellente occasion d’en apprendre plus sur la publication universitaire et de se faire connaître. On nous incite à dépenser de grosses sommes d’argent pour assister à des conférences et y présenter des rapports, puisqu’il s’agit d’une bonne occasion d’apprendre, de réseauter et d’obtenir des commentaires de nos pairs. Après leur soutenance de thèse, les chercheurs reçoivent encore plus fréquemment ce genre de demandes, et la pression se fait plus forte. On nous encourage à accepter des contrats d’enseignement d’un an, souvent dans une ville éloignée de notre lieu de résidence. On nous dit que ces occasions sont bonnes pour apprendre les rouages du monde universitaire et on nous fait miroiter la possibilité de postes à long terme. C’est même parfois le cas pour les chercheurs qui acceptent un poste d’enseignement pour un seul cours. Lire la suite