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C’est connu, les personnes docteures ou doctorantes sont de plus en plus nombreuses dans la profession. Pour certains, la charge de cours est le passage obligé pour accéder au professorat. Cependant, la pénurie de postes et des choix de vie ont pu faire en sorte que la charge de cours se pérennisait.

Les universités québécoises profitent de cette inflation des diplômes pour recruter des personnes chargées de cours de plus en plus qualifiées. D’ailleurs, à l’UQO, cette tendance se manifeste par des exigences de qualification pour l’enseignement (EQE) de plus en plus exigeantes, notamment en demandant le doctorat. Nous sommes face à une situation où plusieurs personnes vivent de leurs charges de cours et font, de manière souvent bénévole, de la recherche indépendante.

Malheureusement, la recherche et la création des personnes chargées de cours est mal reconnue à l’UQO, sauf de manière symbolique par la clause 2.06 obtenue l’année passée et ne donnant aucun droit. Aucun membre de notre profession ne siège au Comité de recherche et de création de l’UQO. De plus, les fonds de perfectionnement et d’intégration ne reconnaissent pas les activités de recherche. Enfin, les personnes chargées de cours ne sont pas habilitées à codiriger les mémoires de maîtrises et les thèses de doctorat. Ces mesures n’engendreraient pourtant pas de coûts importants pour l’Université.

En somme, l’Université profite de l’apport des personnes chargées de cours docteures tout en niant leur contribution à la recherche. Est-ce vraiment dans l’intérêt de la communauté universitaire?

Nicolas Harvey